Mercredi 29 juin, Monsieur Nicolas Planche, membre de l’ANACR 48, est venu présenter une conférence pour le CER BB, à l’Espace Jean Jaurès à Mende.
Comme le constate l’historienne Anne Simonin, l’histoire de la résistance médicale dans son ensemble reste à écrire. En effet, les autres professions libérales ou gendarmerie, justice ont donné lieu à des études. Pas le corps médical. Cet oubli est d’autant plus regrettable, que la Résistance est bien loin de se limiter à la seule image d’Epinal de maquisards combattants les armes à la main. Elle se décline en de nombreux champs d’études qui intéressent de plus en plus les historiens : Résistance spirituelle, Résistance civile, Résistance de solidarité...
Les compoix sont les ancêtres directs du cadastre napoléonien et préfigurent la loi de 1807 qui l’institue. L’ancienne province du Languedoc est une des rares régions françaises qui dispose de tels documents avant même la Révolution et selon les communes, depuis le Moyen Âge. Historiens de métier, généalogistes ou amateurs d’histoire locale, tous connaissent bien les compoix, qui sont des mines de renseignements sur les familles, les propriétés, les cultures, les bâtiments et le paysage à des époques lointaines.
Martine Reboul a animé une conférence au Centre d'Etudes et de Recherches Benjamin Bardy sur"Les infanticides en Lozère au XIXè siècle".
Infanticide : la définition donnée par le code pénal, c’est l’acte de tuer son enfant nouveau né.
Au XIXè siècle, c’est un crime dominant dans la société française, la Lozère n’a pas été épargnée par ce fléau, vue le nombre de procès répertoriées dans la série 2 U aux Archives Départementales de la Lozère.
Mais qui sont ces femmes accusées d’infanticides ? Elles viennent la plupart du temps de conditions modestes, âgées entre 20 et 30 ans possédant parfois une bonne réputation, exerçant même un métier.
Les pères peuvent venir de tous les horizons, parfois même de la famille les incestes étant nombreux, cela peut-être aussi leur compagnon, des soldats, des hommes de passage.
Mercredi en fin d'après-midi, la salle de l'espace Jean Jaurès était comble pour venir écouter Monique Fraissinet qui nous a présenté, à partir d'un cas particulier, la condition de vie de certaines femmes lozériennes dans la deuxième moitié du XIXè siècle. Ses recherches sont issues des fonds des archives départementales de la Lozère et de l'excellent livre "L'impossible mariage- Violence et parenté en Gévaudan, XVIIè, XVIIIè et XIXè siècles" (Editions Hachette-1982).
En préambule elle a évoqué les conditions de vie de certaines familles pauvres vivant à l'ousta, dans un habitat réduit, où parents et enfants dorment tous les uns à côté des autres « J’étais seule avec mes petites filles, une dormait près de moi, l’autre à mes pieds, j’accouchais dans l’obscurité ». C'est ainsi que s'exprimait une femme en 1841.
La conférence sur l'histoire géologique de la Lozère, animé par Michel Wienin, géologue, Conseiller scientifique du Parc National des Cévennes a une nouvelle fois, rassemblé un public venu très nombreux.
Le géologue lit la très très longue histoire de la terre dans les cailloux ! Celle-ci est constitué de sortes de cycles liés à la célèbre tectonique des plaques (dérive des continents) et durent de 200 à 400 Ma (millions d’années).
Le 29 novembre, Lionnel Astier et Henry Mouysset ont animé une conférence sur le massacre de la Saint-Barthélemy pendant plus d’une heure trente à l’antenne universitaire de Mende. Cette conférence, initié par le Centre d’Etudes et de Recherches Benjamin Bardy, en partenariat avec la ville de Mende, avait pour objectif de faire le lien entre la nuit de la Saint-Barthélemy et l’Histoire de France.
Mercredi 23 novembre, la salle Urbain V a accueilli une conférence présentant le destin singulier d'un soldat de la Margeride pris dans le tourment de la Iè Guerre Mondiale, le dénommé Firmin Soulier. David Davatchi, directeur de l’ONAC, et Benoît Kwietniak, archiviste aux Archives départementales de la Lozère nous ont plongé dans la grande et la petite histoire en racontant l’histoire tragique de ce conscrit, natif de Lajo. C’est à Lajo justement que commence leur récit. Il y a près de 20 ans, David Davatchi repère un nom sur la plaque des morts de la Guerre de 1914-1918, un certain Justin Soulier, de L’Estival (commune de Lajo) qui ne correspond à aucun individu tombé au Champs d’Honneur.
L'exposé il était une fois Mende, de place en place est la suite logique d'une précédente intervention dans laquelle il était question des remparts dont l'emprise servit à nos boulevards actuels. Les places d'une cité sont très liées à son histoire, elles évoluent dans le temps et participent grandement à la vie urbaine. C'est donc l'évolution des 12 places de Mende dont il est question, mais compte tenu du nombre important de documents les concernant, la présentation sera fractionnée en deux parties, voici la première.
Avec le concours des communes de Peyre-en-Aubrac (Lozère), de La Piarre et Sigottier (Baronnies provençales dans les Hautes-Alpes), ce livre nous propose une histoire renouvelée des seigneurs de Petra ou de Peyre. Il est issu de la recherche généalogique des deux auteurs et fait l'objet à ce titre de cartes détaillées et tableaux regroupés dans un CD-ROM, partie intégrante de l’ouvrage. Mais c'est l'histoire locale qui ressort avant tout ainsi que les liens inattendus entre les différents sites concernés.
Le 18 octobre dernier, les membres du Centre d’Etudes et de Recherche Benjamin BARDY étaient invités au cinéma Le Trianon, non pas pour voir l’avant-première d’une grande production cinématographique mais pour assister à la projection d’un diaporama retraçant l’histoire méconnue et mouvementée de ce bâtiment public plus que centenaire.
Avec une documentation riche et inédite, Samuel CALDIER, archiviste de la mairie de Mende, a présenté les différentes étapes de la construction de ce bâtiment et ses diverses utilisations parfois très surprenantes.
Culture et convivialité
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